Quelques ressources et documents utiles
Ce site offre des outils de rétablissement et de la documentations importante pour venir en aide aux Dépendants Affectifs qui cherchent de l'aide et désirent connaitre les ressources à leur disposition à travers le monde francophone.
Étapes
Pour le rétablissement personnel
Traditions
pour le bon fonctionnement du groupe
Concepts
pour optimiser les services de la fraternité
Les Douze Étapes de DAA
Les Douze Traditions de DAA
Les Douze Concepts de DAA
Ces concepts constituent la base sur laquelle repose présentement la structure de nos services.
Ils nous permettent de mieux comprendre les différentes parties de notre organigramme.
Caractéristiques
des dépendants affectifs
Comportements
de survie
Promesses
de rétablissement
Les Douze Caractéristiques des Dépendants Affectifs
Les Comportements de survie
Les dépendants affectifs ont eu l'occasion de vivre dans leur enfance des situations où ils ont ressenti de la honte, que ce soit sous forme d’abus physique ou psychologique ou sous forme de rejet ou de négligence.
La honte est très douloureuse, insupportable. Toute personne normalement constituée essaie d'échapper à la douleur créée par une situation de honte.
Pour échapper à la douleur émotive, les enfants développent ce qu’on appelle des « comportements de survie ». Ces comportements permettent à l’enfant de détourner leur attention de leur douleur émotive et de retrouver un semblant de « normalité » dans une situation anormale.
Ces mécanismes de survie sont souhaitables quand ils sont développés au moment du traumatisme, mais, dans la grande majorité des cas, ils ne sont plus adaptés aux situations de la vie adulte.
Le héros
C'est la plupart du temps l'ainé/e de la famille. C'est celui qui réussit dans la vie. Bon en classe, il utilise les études comme source d'attention positive de ses parents mais aussi comme évasion.
Après ses études, le héros démontre du succès dans sa carrière. Il est la fierté de la famille, celui qui prouve au monde entier que la famille fonctionne très bien, puisqu'elle produit une telle réussite sociale. Mais le héros devient souvent victime de son perfectionnisme et peut devenir un "workaholic" (bourreau de travail).
C'est paradoxalement celui qui a le plus de difficulté à accepter de l’aide pour sa dépendance affective, parce que sa réussite sociale l'empêche de voir à quel point il est mal-en-point. C'est aussi le plus sujet au burnout.
Les héros sont au fond des gens très seuls qui ont des difficultés à communiquer leurs émotions et à se remettre en question. Le héros ne montre pas sa souffrance.
Les héros choisissent souvent des professions de relation d'aide: médecins, infirmières, psychologues, travailleurs sociaux, intervenants en toxicomanie. Dans leur travail, ils gardent la même attitude qu'ils avaient à la maison: ils jouent au héros et subviennent aux besoins des autres tout en négligeant leurs propres besoins, ce qui est en général à la base du syndrome d'épuisement professionnel.
Le bouc émissaire
C'est souvent le deuxième enfant de la famille. Quand il arrive, le triangle père-mère-ainé est déjà bien constitué et il a de la difficulté à prendre sa place.
Pendant un certain temps, il essaie de rivaliser avec son aîné et d'attirer l'attention en étant "bon" dans ce qu'il entreprend. Mais compétitionner avec un "héros" est une mission périlleuse et plus d'un s'y sera brûlé les ailes.
Il se rend vite compte qu'il n’attirera pas l’attention par cette tactique. Il change alors d'attitude et se retire de la famille où il n'a pas vraiment sa place.
Inconsciemment, le bouc émissaire tente encore d'attirer l'attention de ses parents, de leur prouver qu'il existe toujours. Il prend alors souvent le chemin de la délinquance. Puisque le rôle de héros de la famille lui a été refusé, il en devient le mouton noir.
Quand il est petit, il se cache dans sa chambre; plus vieux, il fait des fugues. Comme il constate que cette deuxième stratégie n'attire pas davantage l'affection de ses parents, il choisit de passer de plus en plus de temps à l'extérieur de la maison où ses copains semblent l'accepter et l'aimer. À ce moment, il fait souvent ses premières expériences avec les drogues et l'alcool.
Étonnamment, c'est souvent celui de la famille qui arrive en traitement le premier. Ses frasques sont remarquées, il est vite identifié comme un enfant-problème et il est dirigé vers de l'aide spécialisée.
Et c'est souvent grâce à lui que la dynamique familiale malsaine est découverte; il est la faille par laquelle toute la famille peut être approchée et traitée.
L'enfant perdu
Typiquement, il s'agit du troisième enfant. La dynamique familiale est déjà bien installée quand il tente de s'y faire une place. Il n'essaie pas d'entrer en compétition ni avec le héros ni avec le bouc-émissaire; il se retire tout simplement dans son monde. La rêverie devient alors son mécanisme de fuite, la réalité n'étant pas du tout invitante à vivre.
Il apprend à ne pas déranger, à se faire oublier. La tempête passe alors au-dessus de sa tête, sans l'atteindre.
Personne ne s'intéresse à lui, il ne s'intéresse à personne. Il n'apprend pas à communiquer. Il n'est en contact ni avec la réalité, ni avec ses besoins. Quand il arrive à l'école, il ne sait pas prendre sa place ni se défendre. Il désire surtout ne pas se faire remarquer.
Comme il n'a jamais expérimenté des contacts humains chaleureux, il ne sait pas se faire des amis. À la puberté, il ne sait pas non plus comment entrer en relation avec les adolescents du sexe attirant. Il ne se fait pas de petit/e ami/e et souffre de son isolement. Il se pose des questions sur son identité et préférences sexuelles.
L'enfant perdu est probablement le rôle le moins autodestructeur, mais c'est aussi celui qui a le moins de chance de trouver un sens de satisfaction personnelle et d'accomplissement dans la vie.
Peu doué pour les communications interpersonnelles, il ne connaîtra pas l'intimité. Pour compenser sa faible estime de soi et son isolement, il peut accorder beaucoup d'importance aux valeurs matérielles.
Il a moins tendance à développer une dépendance à l'alcool ou aux drogues que le bouc émissaire, quoique que l’héroïne et les narcotiques semblent faire bon ménage avec son esprit qui rêve d’un ailleurs meilleur. Il est aussi sujet à la dépendance aux sucres et à l’obésité.
Le bouffon ou la mascotte
C'est souvent le plus jeune enfant. Il arrive dans une famille de fous où on lui dit que tout va très bien, que tout est normal et il se demande si ce n'est pas lui qui est fou ! Il joue alors au fou et se rend compte que ça fait rire les autres.
Tout comme le héros, il essaie d'attirer une attention positive et d'amener réconfort et bien-être dans sa famille. Il le fait en les faisant rire.
Le prix qu'il a à payer pour tenir être le bouffon est qu’on ne le prend jamais au sérieux et qu’on le considère comme un irresponsable.
En grandissant, ils se comportent comme d'éternels enfants et la société ne leur confie pas de poste de responsabilité.
Ils sont à haut risque de développer une dépendance aux médicaments pour les nerfs et à l'alcool qu'ils utilisent pour ne pas avoir à vivre les situations stressantes.
On a souvent tendance à sous-estimer la souffrance des bouffons qui choisissent parfois de sombrer dans la folie ou le suicide.
Ces rôles qui viennent d'être décrits sont un peu des caricatures. Il arrive qu'on le retrouve à l'état typique tel quel, mais il arrive aussi souvent que les rôles soient mélangés et combinés. Dans les familles où il n'y a pas 4 enfants, plusieurs rôles sont cumulés par la même personne. L'enfant unique par exemple, peut être en même temps un héros et un enfant perdu.
En résumé, il est important de retenir que les comportements de survie appris dans l'enfance étaient adéquats et souhaitables à ce moment. À l'âge adulte, la plupart du temps, ils ne sont plus utiles ni nécessaires, au contraire, ils empoisonnent la vie et font souffrir parce que non adaptés aux situations du moment.
Pour arriver à changer ces comportements nuisibles et à mener une vie plus saine, il faut d'abord les identifier, comprendre d'où ils viennent et apprendre à faire des changements.
Dans une première étape, il est donc nécessaire pour se comprendre à l'âge adulte, de faire un retour sur son enfance pour comprendre d'où on vient et pourquoi on agit ainsi. Il ne s’agit pas de blâmer les parents ni de s’apitoyer sur son sort mais de comprendre pourquoi nous nous retrouvons à l’âge adulte avec des comportements nuisibles.
Les mécanismes de survie acquis dans l'enfance nuisent à l'âge adulte. Nous sommes invités à les comprendre, les accepter, et être d'accord pour les changer.
Les Promesses
Avec l'application de notre programme, ces promesses se réalisent parfois rapidement, parfois lentement.
Mais elles se matérialisent toujours si nous travaillons dans ce sens.
Questionnaire
êtes-vous un dépendant affectif?
Notre Méthode
Comment s'en sortir
L'implication
dans le groupe et la fraternité
Questionnaire sur la dépendance affective
La dépendance affective se caractérise par des comportements malsains qui se traduisent par une grande difficulté à maintenir des relations affectives saines. Si vous vous reconnaissez dans certains des ces comportements, vous souffrez possiblement de dépendance affective. À vous d’en juger !
Comment s'en sortir ? avec Notre Méthode
Notre méthode, testée des milliers de fois et qui fonctionne, est basée sur un mode de vie spirituel et décrit dans nos douze Étapes décrites plus haut. Voici un texte qui est lu pendant les réunions de DAA et qui résume notre approche thérapeutique.
Rarement avons-nous vu faillir à la tâche celui qui s'est engagé à fond dans la même voie que nous. Ceux qui ne se rétablissent pas sont des gens qui ne peuvent ou ne veulent pas se soumettre complètement à ce simple programme. Ce sont d'habitude des hommes et des femmes qui sont naturellement incapables d'être honnêtes envers eux-mêmes. Il y en a de ces malheureux. Ce n'est pas leur faute, ils semblent être nés ainsi. Leur nature ne leur permet pas de comprendre et de mettre en pratique une façon de vivre qui exige une rigoureuse honnêteté. Leurs chances de réussir se situent au-dessous de la moyenne. Il y a aussi ceux qui souffrent de graves désordres émotifs et mentaux ; mais plusieurs d'entre eux se rétablissent s'ils sont capables d'honnêteté.
Les récits de nos vies révèlent, de façon générale, ce que nous étions, ce qui nous est arrivé et comment nous sommes maintenant. Si vous avez décidé que vous voulez ce que nous avons et que vous voulez tout faire pour l'obtenir, alors vous êtes prêts à prendre certaines mesures.
Devant certaines de ces étapes, nous avons hésité. Nous avons cru pouvoir trouver une méthode plus facile, plus douce. Mais ce fut impossible.
Avec toute l'ardeur que nous avons, nous vous supplions d'être sans crainte et sincères dès le début. Certains d'entre nous ont tenté de s'accrocher à leurs vieilles idées, mais le résultat a été nul tant qu'ils ne se sont pas complètement abandonnés.
N'oubliez pas que nous avons affaire à la dépendance affective, qui est puissante, déroutante, sournoise ! Sans aide, c'est trop pour nous. Mais il y a un être qui a tout pouvoir, et cet être, c'est Dieu. Puissiez-vous Le découvrir maintenant.
Les demi-mesures ne nous ont rien donné. Nous nous trouvions à un tournant de notre vie. Nous avons demandé Sa protection et Son aide et nous nous sommes abandonnés à Lui complètement.
Voici les étapes que nous avons suivies et que nous proposons comme programme de rétablissement :
(suite de « Notre Méthode »)
Plusieurs d'entre nous se sont exclamés: « C'est trop difficile ! Je ne pourrai pas y arriver. » Ne vous découragez pas. Personne d'entre nous n'a réussi à mettre en pratique ces principes à la perfection. Nous ne sommes pas des saints. Ce qui compte, c'est que nous sommes disposés à progresser selon des principes spirituels. Nous parlons de croissance spirituelle plutôt que de perfection spirituelle.
Notre description du dépendant affectif, notre conception d'une Puissance supérieure et nos aventures personnelles avant et après notre relèvement, font ressortir trois choses importantes :
a) Nous étions dépendants affectifs et incapables de prendre nos vies en main
b) Probablement qu'aucune puissance humaine n'aurait pu nous délivrer de notre dépendance affective
c) Dieu pourrait le faire et le ferait si nous Le recherchions.
Comment s'en sortir vite ? Avec de l'implication !
Pour se libérer rapidement de la dépendance affective, rien de mieux que de s'impliquer dès le début dans l'étude et l'application des Étapes et dans la vie de notre groupe. Ceci confère un sentiment d'appartenance et nous incite à participer à la vie du groupe.
De plus, ceci est une occasion en or de faire face à certains traits de dépendance qui ne manqueront pas de faire surface quand notre collaboration est sollicitée. Certains craignet d'être jugés, d'autre ont du mal avec l'engagement, d'autres enfin ont un besoin de contrôle qui ne cadre pas avec la vie de groupe. L'implication dans le vie du groupe et dans les services à la fraternité sont une occasion de grandir et de se rétablir.
Voici un extrait du "Cahier de travail des étapes et traditions de DAA" p36 :
“Chacun de nous doit être assuré que les réunions sont là quand nous en avons besoin. Le mouvement des DAA compte sur un ensemble de bénévoles qui changent constamment et qui font le travail de service. Qu'arriverait-il à DAA si personne ne faisait aucun service ? DAA cesserait d’exister. Quand les membres DAA s’unissent pour mettre sur pied un groupe ou une équipe de service, il est important que chacun participe également, ait son mot à dire et que la responsabilité du groupe soit partagée par tous.
Si un individu en fait trop, il enlève aux autres l’occasion de participer. Inversement, si une personne en fait trop peu, cela met de la pression sur le reste du groupe. Faire chacun sa part de service, de la façon dont notre Puissance Supérieure nous guide de le faire, appuie la septième tradition. (...) Participer au service est important pour DAA et pour notre rétablissement personnel. (...) Le service peut être le début d’un voyage en dehors de l’isolement et une occasion de mettre en pratique des relations saines en tant que membres du groupe”
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